Tout à commencé en 2006, avec une jument seule dans un grand pré de 2,5 ha, avec abri et eau. À la bonne saison, le pré était parcelé pour lui limiter la consommation d’herbe. En hiver, elle avait la possibilité d’utiliser toute la prairie. Régulièrement 1 ou 2 chevaux en travail la rejoignaient, ils qui étaient hébergés dans les mêmes conditions.
Quand on regarde le budget temps d’un cheval dans des conditions de vie naturelles (le temps qu’il passe à faire telle ou telle action en 24h) :
On s’aperçoit qu’offrir un grand espace d’herbe et un point d’eau comme hébergement à un cheval, ce n’est pas suffisant.
Les problèmes rencontrés :
C’est cette réflexion qui nous a conduit aux écuries actives. Nous avons eu l’occasion de visiter une écurie active en Allemagne et avons été séduits.
Le principe des écuries actives permet d’avoir plus d'un cheval/ha, sans créer un champ de boue, et de leur offrir ainsi les contact sociaux dont ils ont besoin, ils sont « autonomes », ils ont des déplacements à faire pour la recherche de nourriture, nous ne sommes plus qu’un "distributeur de nourriture".
Par contre cette méthode n'est pas possible pour 7 chevaux, du fait des investissements financiers d’une écurie active (dac, distributeur à foin, revêtement de sol..)
Un bon compromis nous a semblé être le Paddock Paradise
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Depuis juin 2008, 7 équins y vivent en toute saison. Deux zones de nourrissage sont réparties, c’est-à-dire un espace d’un diamètre de 20m environ, avec un empierrement où est disposé un râtelier muni d’un filet à foin. C’est ainsi que le foin leur est distribué ainsi que la paille ou le préfané. Ces 2 zones sont éloignés l’une de l’autre. Il y a également 2 abreuvoirs éloignés des points d’attraits précédents. Une zone abri constitué d’un espace empierré avec un abri (nous comptons l'agrandir prochainement, car il ne permet qu’à 5 chevaux de s’y abriter) Deux zones sont plus larges, avec un énorme tilleul (comme abri, grattoire et apport de branches et feuilles à grignoter), nous y avons aussi placé le sel. Pour circuler entre ces différents espaces, un circuit de type « paddock-paradise » est installé sur le pourtour de tout le pré (soit environ 2,5 ha). Le « chemin » délimité le long des clôtures fait environ 8 m de large, les clôtures sont en fils électriques. Chaque jour ils ont accès à des bouts de pré, des tournante dans les parcelles pâturées sont effectuées. Leur accès est limité suivant la saison et les besoins de chacun (leur état d’embonpoint, l’âge, le travail…). |
Cela varie de 1 à 3 heures au printemps et en été et jusqu’à 1/2j à ‘en permanence’ en automne et hiver. En été la grande parcelle est bloquée pour faire du foin.
Comme pour l’accès à l’herbe, nous régularisons parfois l’accès aux râteliers, aux entre - saisons par exemple, quand un petit complément est nécessaire.
En hiver, 2 gros ballots de foin sont nécessaire par semaine, en automne un seul par 15 jours.
Tous les matins, il faut nettoyer le paddock des crottins, surtout les zones autour des râteliers. Nous ramassons environ de 1 à 4 brouettes, suivant le temps de pâturage (ils crottinent alors dans les prés, où nous effectuons un débousage).
C’est indispensable, car la partie 'paddock' est tondue par les chevaux en permanence comme une moquette rase sur toute la surface (il n'y a plus de refus), et si on n'enlève pas les crottins, ils mangent dedans et la gestion du parasitisme devient difficile.
Le résultat :
Il est très satisfaisant. Nous avons d’abord fonctionné depuis mars 2008 en mode «brouillon» avec des essais de circuit : de largeur différente, différent type de clôture, ... avant de finaliser les clôture et établir le chemin sur la totalité de la parcelle. Nous apportons des améliorations au fur et à mesure, par exemple, cette année, nous avons ajouté une zone d’empierrement en ballast, agrandi la zone autour de l’abri, agrandi l’abri en lui-même, empierré l’entrée de la prairie d’hiver. L’année prochaine nous avons le projet de délimiter une 2ème zone fumier, et les chevaux nous montreront ce qu’il manque.
Reprenons un extrait de « poulain à venir, poulain en devenir », à la page 25, marthe Kiley-Wortingthon classait les besoins des chevaux en 4 catégories :
Besoins Physiques
Besoins Sociaux
Besoins Emotionnels
Besoins Cognitifs